Hubert Lenglet

Hubert Lenglet
Chroniqueur essayiste
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Chroniques françaises
au fil du temps

Sommes-nous tous des Gilets jaunes ?

Le temps a passé, rien ne s’est passé, et rien n’a changé ? Convient-il de s’interroger et de revenir sur cet échec d’un mouvement citoyen qui n’a concerné qu’une petite partie de la population ainsi qu’une adhésion partielle des citoyens ?

Les Gilets jaunes réclamaient plus de justice ainsi que quelques mesures dont le détail ou l’importance n’étaient pas pertinents, car mal présentés ou mal négociés. Ils se voulaient les classes populaires contre ce qu’ils jugeaient une oligarchie injuste. Est-il rationnel de négocier avec son bourreau ?

Pour se retrouver aujourd’hui devant une situation difficile, voire désespérante pour grand nombre d’entre nous. Face à un pouvoir immobile, arrogant et sûr de lui, de son incompétence et sa certitude d’agir contre le bien commun et l’intérêt général, au service d’intérêts particuliers et marginaux quand il n’est pas au service d’intérêts d’autres nations, quasiment contre la France.

Ce fût un combat inutile, perdu d’avance, du pot de terre contre le pot de fer. Inutile, car mal engagé, contre la raison, sans stratégie et sans conscience politique.

On ne quémande pas ses droits, ses biens ou sa liberté, on les prend à ceux qui vous en privent car c’est une usurpation et un vol.

Combat existentiel pour l’oppresseur, l’oligarchie qui joue tout dans l’affaire, son pouvoir, ses biens, son existence même et sa justification. Combat à mort pour un fauteuil pour deux, car c’est bien ce dont il s’agit. Le Peuple contre la classe dirigeante.

Le Peuple ordonne, l’État exécute… voilà le bon ordre des choses, la démocratie du gouvernement par le peuple, aux commandes d’un pouvoir exécutif ainsi nommé. Nous n’y sommes pas vraiment.

Il suffit au peuple de prendre le pouvoir, qu’à cela ne tienne….et facile à dire.

Sans conscience politique ni discernement, toute communauté est absolument incapable de s’assumer, d’exister et de vivre. Les Gilets jaunes en font la démonstration en n’exprimant aucune conscience d’eux-mêmes, aucune unité de groupe, tandis que d’autres communautés affichent une santé éclatante – parfois presque trop – qui leur permet de s’assumer, de se défendre si besoin, et d’imposer leurs vues et leur identité. Un corps sain est énergique et volontaire, le muscle fait partie du corps humain et témoigne de sa santé.

On ne doit compter que sur soi-même, car il s’agit de mettre à bas un ennemi inexpugnable qui se battra pour sa survie s’il se sent menacé.

Une communauté se constitue par elle-même avec ses valeurs, ses objectifs et ses propres forces. Par petits groupes, par exemple de dix personnes déterminées qui en recrutent chacune dix autres.

Qui peut devenir exponentiel si la formule fonctionne. Groupes forcément exclusifs qui est le sens d’une communauté. À l’échelle de mille ou dix mille, la communauté décide de se mesurer en jetant des bases ou une constitution de sa communauté. Et s’impose par la force du nombre.

Le Peuple est libre et souverain en toutes choses, et nulle autorité humaine supérieure ne saurait lui être opposée, selon le droit absolu des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Le bien commun et l’intérêt général prévalent sur toute loi. Tout contrevenant devra en répondre.

Voilà un exemple de ce qu’il convient de faire pour afficher une volonté, une identité, une sorte de fondation constitutionnelle dont les Français sont friands pour se rassurer et s’encourager.

Car l’audace et le courage sont indispensables pour faire une authentique révolution, un tour complet de la « démocratie », renverser la table, et dire, c’est moi, le Peuple, qui commande et prend en main mon destin. Face à un pouvoir prêt à tout pour ne pas tout perdre…

Au Peuple de s’imposer dans les actes et dans les faits par des votes qu’on lui refuse et qu’il doit organiser par lui-même ; votation comme disent nos voisins pour valider son identité et son existence de communauté française. «  Discriminante », comme l’on dit aujourd’hui, car tout choix est sélection, qui veut dire rejet.

Communauté civilisationnelle, bien sûr, par la souche, la culture, la religion et les mœurs sous une langue commune et des institutions propres au groupe, souveraines et indépendantes.

Que de pièges, d’obstacles, de refus propres à décourager le plus volontaire, le plus utopiste, le plus courageux…

Une machine ne peut fonctionner sans l’énergie suffisante à ses besoins. On ne tire pas un camion avec une 2CV !

L’énergie d’un groupe se puise dans sa conscience politique, qui lui permet de se situer dans le monde, dans les groupes qui l’entourent, autres communautés ou autres pays ou peuples ainsi que dans son discernement à distinguer sa spécificité, sa marque, ses caractéristiques propres, dont les forces de ces caractéristiques diront «  c’est un Français ! »

Ne jamais compter sur un sauveur qui ne viendra jamais car il n’existe pas. Les Français ne se sauveront que par eux-mêmes, à eux de puiser l’énergie nécessaire.

Juin 2024

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