Hubert Lenglet

Hubert Lenglet
Chroniqueur essayiste
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Chroniques françaises
au fil du temps

Histoire de commémoration. Première ébauche du livre.

L’AFFAIRE PÉTAIN, VU DU DROIT , PÉTAIN N’A PAS TRAHI

Modeste contribution à la mémoire du Maréchal

Droit de réponse aux faussaires et aux menteurs qui se complaisent à falsifier l’histoire

Les récentes commémorations de novembre du centenaire de la victoire de 1918 ont à nouveau déchaîné de mauvaises passions pour salir la mémoire du Maréchal Pétain, voué unanimement aux gémonies par les faiseurs d’opinion de la “médiasphère”. Sans souci aucun de la moindre justice ou vérité. Le Maréchal est coupable des abîmes de l’ignominie et doit le rester “ad vitam”.

Votre serviteur a modestement cherché à comprendre une telle unanimité intrigante, et surtout à connaître d’une vérité qu’il connaissait mal comme tous ces détracteurs qui s’arrêtent pour la plupart à des imprécations et invectives, dans un souci fébrile de politiquement correct.

C’est avec un brin d’inconscience que votre serviteur adresse ce droit de réponse aux autorités et pouvoirs de l’information, en leur faisant savoir que cette modeste étude à déjà été censurée par quelques blogeurs qui se piquent de traiter l’information “vu du droit”, ou qui revendiquent que “dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnnaire.” (sic).

Ce document n’est pas un test de la conscience politique de chacun, sur qui le lecteur sait à quoi s’en tenir. Mais une modeste participation à l’histoire, au service de la justice, de “l’exactitude” à la recherche de la vérité qui rend libre! A chacun de choisir son camp, après s’être fait son opinion.

Hubert LENGLET. Décembre 2018. hubertlenglet@gmail.com

Celui qui connait la vérité et ne gueule pas la vérité, se fait le complice des faussaires et des menteurs” Charles Péguy, Cahiers de la quinzaine.

Je ne prends pas la défense de Pétain, je prends la défense de la vérité. ( Ref. M Bardèche )

Vu du droit, Pétain n’a pas trahi

Les récentes commémorations du centenaire de 1918 ont ravivé des plaies encore vives d’une histoire dont la page n’est pas encore tournée.

La passion n’est pas bonne conseillère et révèle de mauvais conseillers sur cette affaire.

Non, Pétain n’a pas trahi, et votre serviteur se propose de sortir des passions, de voir les choses “avec exactitude”, et apporter différentes informations…vues du droit, pour étayer son affirmation.

Chercher l’exactitude pour approcher la vérité, telle fût ma règle de conduite pour connaître une affaire que je connaissais mal, comme sans doute l’immense majorité de nos concitoyens. La vérité rend libre!

Il est possible, pour le lecteur pressé, de poser un premier argument choc, qui vaut toutes les plaidoiries comme le rapporte Henri Amouroux, issu des minutes du procès de la Haute cour de justice.

“Henri Amouroux, La page n’est pas encore tournée, janvier-octobre 1945, la Grande histoire des Français sous l’Occupation, tome 10, Editions Robert Laffont/ France Loisirs 1994. Page 560 et suivantes.

Témoignage du capitaine de vaisseau Jean Tracou, directeur du cabinet du Maréchal de fin 1943 à juillet 1944 au procès du maréchal Pétain :

” Fidèle et fin, Tracou, en quelques phrases, décrivit un chef d’État asservi, privé de tous pouvoirs, à qui son geôlier Renthe-Finck, qui habitait l’hôtel du Parc et aurait voulu que son bureau voisinât celui du Maréchal, dictait ce qu’il devait écrire et décidait de ce qu’il devait dire, tout en refusant de saisir les protestations qu’on lui tendait.

Tracou donna lecture d’une partie de la lettre qu’au nom du Fürer, Ribbentrop avait adressé à Pétain, en novembre 1943. En d’autres temps et en d’autres circonstances, cette lettre eût pu remplacer toutes les plaidoiries. Il s’agissait, en effet, d’une justification de l’action de Pétain puisque Ribbentrop reprochait au Maréchal non seulement de ne pas en avoir “fait assez”, mais surtout d’avoir saboté la collaboration.

…Si on jette un regard sur les rapports franco-allemands depuis trois ans, écrivait-il, il apparait incontestable que les mesures que vous avez prises comme chef de l’État français n’ont eu malheureusement que le résultat trop fréquent de contrarier la collaboration.

Cette lutte constante contre tout travail de reconstruction a, par contre, pour conséquence, Monsieur le Maréchal, par votre résistance permanente, de rendre impossible la nomination aux postes les plus importants du gouvernement et de l’administration française des hommes dont l’attitude loyale aurait assuré l’exécution d’une politique de consolidation.

Pour toutes ces raisons, vous ne pourrez être surpris, Monsieur le Maréchal, que le gouvernement du Reich ait observé votre activité de chef de l’État avec une réserve toujours croissante, et une chose est établie, à savoir que l’État français s’est engagé dans une voie que le gouvernement du Reich ne saurait approuver et qu’il n’est pas disposé à accepter à l’avenir en tant que puissance occupante.

Quel meilleur témoin qu’un ennemi officiel du Maréchal, en la personne du ministre des affaires étrangères de la puissance occupante ? Qui croire ?

Pour les rigoureux que j’ai cherché à être, je me suis procuré un exemplaire du compte rendu officiel des minutes de ce procès, également disponible en pdf sur internet. Ne pas dire sans savoir !

Vu du droit, ce procès est illégitime et illégal

Comme tout procès politique, parodie de justice pour une action politique destinée à abattre un adversaire et cacher ce que l’on veut cacher. C’est bien pourquoi il faut une loi pour légaliser l’illégitime et le couvrir des oripeaux du droit. La loi qui ne sert jamais que des interêts particuliers aux dépends du droit, qui, naturel, dit le bien commun et l’intérêt général.

Loi d’exception, ordonnance “ordonnée” en urgence par un gouvernement provisoire drappé de la légitimité du vainqueur d’un pays encore en guerre, entre deux constitutions. Où les principes les plus élévés du droit sont piétinés aux prétextes d’apaiser les passions et de punir avec des mots passionnés qui n’ont rien de moins juridique. Loi de vendetta mafieuse, on sort ici d’une justice de civilisation chrétienne qui n’exclut pas la rigueur extrême pour les fautes extrêmes sans rejeter le sens de la vraie justice, du pardon, de la clémence, ou des circonstances atténuantes.

Au risque de loi du talion qui nous ramène aux antiques barbaries.

Procès imposé sous la pression et le chantage des communistes qui refusaient toute vérité – De Gaulle préférant l’apaisement.

Procès bricolé à la va-vite, on recycle la magistrature de Vichy sans souci de neutralité et de cohérence, instruction baclée d’un État français – reconnu par l’ensemble de la communauté internationale – dont on ne connaît rien, cinq ans relégué au fin fond de la province, dont on n’a pas les archives et peu de témoins…il faut faire vite ! Quelle serénité pour la justice, quel recul et quels apaisements nécessaires à une justice véritable ?

Vu du droit, cette Haute cour n’est que forfaiture

De par sa fonction et sa composition. Il ne s’agit pas de juger, mais de condamner les actes les plus odieux de trahison et de collaboration. Avec un résultat acquis d’avance, de la bouche même de magistrats qui se répandent dans la presse de faire acte de salut public.

On consolide encore le dossier en prenant la moitié des jurés dans la Résistance, qui eux, cependant, sauveront l’honneur en ne condamnant le Maréchal que d’une seule voix !

Des magistrats confondants de médiocrité et d’agressivité partisane, il faut lire ces minutes du procès pour s’en convaincre. Acte d’accusation à la rédaction consternante, indigne d’un mauvais étudiant en droit.

Manque de rigueur, imprécisions, approximations, supputations, preuves non exposées, appel à d’obscurs inconnus, témoignages de ragots et de complots imaginaires, sans début de preuve. Phrases verbeuses et mal construites, aucun juridisme mais anathèmes et injures, imprécations d’un curieux personnage qui semble faire une affaire personnelle de ce procès contre celui qu’il a servi sans faiblesse contre la résistance pendant quatre ans ! Vu du droit, qu’en penser ?

…” A ce point de l’exposé des faits reprochés à l’inculpé, la preuve de l’attentat contre la sureté intérieure de l’État, dont il s’est rendu coupable, est incontestablement établie (?), celle du crime d’intelligences (sic) avec Hitler dans la période précédant la guerre ne l’est pas moins. Reste à exposer comment, après la défaite, et l’accession, grâce à elle, du Maréchal Pétain au pouvoir, a continué de se manifester la politique de trahison dont la France a été victime“.

…” La France est en droit de reprocher au Maréchal, en premier lieu, d’avoir fait de l’acceptation définitive de sa défaite l’article fondamental de la politique à suivre et d’avoir ensuite admis le principe de sa responsabilité dans le passage de l’état de paix à l’état de guerre. “…

…” Elle peut lui reprocher, en outre, comme une atteinte à sa dignité, l’accord de Montoire en tant que collaboration du vaincu avec son vainqueur, et de lui reprocher encore en tant que qu’il ne consacrait pas seulement une collaboration humiliante, mais bien l’asservissement de la France à l’Allemagne, asservissement auquel, sur le terrain législatif, le Gouvernement de Vichy s’est prêté en calquant sa législation sur celle du Reich, en ne se bornant pas à cela, en mettant hors la loi commune des catégories entières de Français et en organisant la persécution contre elles à l’instar de ce qui se passait sous le régime hitlérien, puis encore en livrant lui-même au bourreau les victimes qu’exigeait de lui le Reich comme pour marquer son humiliation “…

…”Elle ne saurait, d’autre part, pardonner au Maréchal, d’avoir mis sa main dans celle de l’homme qui a déclaré souhaiter la victoire de l’Allemagne“. Procès du Maréchal Pétain, Compte-rendu officiel. Editions Louis Pariente 1976. P13.

On demande un instituteur pour corriger un tel charabia !

Vu du droit, armistice n’est pas capitulation

Il faut garder aux mots leur sens exact. Tous les pays européens conquis par l’armée allemande ont capitulé, sauf la France qui a obtenue une convention d’armistice. Que chacun relise cette convention. En rappelant tous les droits du vainqueur, on ne peut que rapprocher cet armistice ” correct “, du belliqueux traité de Versailles et son ambiance haineuse et déshonorante, et du climat de la Haute cour de justice, guère plus digne et honorable.

Comment continuer le combat sans armistice sans risquer une capitulation humiliante et sans condition, assortie de représailles ?

Où sont les états-majors, les troupes, les armements ? Réalisme et bon sens, face au ” yaka fokon ” ?

Continuer le combat à l’étranger ou dans l’Empire, soit, mais en attendant, que faire ?

Voilà ce que l’on appelle des circonstances atténuantes pour ne pas dire la seule solution. Est-ce la vérité ou le mensonge qui trahit ?

Vu du droit, l’État français était légal

Arguties et ratiocinations n’y feront rien, ce gouvernement français était légal, en atteste l’immense majorité des nations qui l’ont reconnu comme tel dès le début, les alliés en particulier. Quelle légalité en de telles circonstances, que vaut la légalité hors de la force ? La défaite est-elle légale, la victoire allemande est-elle légale, la Révolution française est-elle légale ? Seul le vainqueur est légal, car c’est lui qui fait l’histoire. Vichy avait la place en 1940, installé légalement. Londres n’était pas encore une alternative (des déserteurs, des séditieux, des putschistes ? ) , la France suivait son cours, à la dérive. Les candidats ne se sont pas bousculés à la barre du navire en perdition.

Vu du droit, la collaboration n’est pas établie

L’acharnement à nier ou occulter les témoignages gênants n’est ni juridique, ni honnête, ni équitable.

Le témoignage du ministre des Affaires étrangères du Reich allemand, cité plus haut, est d’une autre tenue et d’une autre qualité que tout autre produit à cette cour. Mais, il n’est pire sourd…et ce procès est politique, cour d’exception pour procès d’exception. Les entorses au droit sont nécessaires et elles ne manqueront pas.

Monsieur Tracou : ” La situation en novembre 1943 était celle d’une crise violente, comme, je pense, il est connu de la Cour, entre le Maréchal et les Allemands. “

…”Monsieur de Renthe-Finck arrivait du quartier général du Führer au moment de venir prendre ses fonctions. Il avait reçu de la bouche même de Hitler ses instructions. Et, lors de notre première entrevue, il me dit, voulant nettement appuyer là-dessus :” Ne perdez pas de vue qu’Hitler et ses conseillers nourrissent à l’égard du Maréchal, la plus extrême méfiance.”…Ce sont ses propres paroles, , car j’ai noté cet entretien lorsqu’il fût terminé. “

” Et il me dit encore: ” Savez-vous comment on l’appelle là-bas ? Eh bien, me dit-il, tantôt on l’appelle ” vieux renard ” , tantôt on l’appelle le Maréchal ” immer nein “, c’est-à-dire le Maréchal toujours non.”…

…” De quoi le Maréchal est-il accusé ?

1° D’avoir, pendant trois années, jusqu’à la fin de 1943, saboté constamment la collaboration;

2° D’avoir empêché l’arrivée au pouvoir des hommes qualifiés ” sûrs et loyaux ” par le Führer.

Et enfin, en conclusion, on lui dit :” Si vous n’êtes pas content, allez-vous-en. “…P 376/77.

Monsieur Depeubes de Perbessac, affecté pendant quatre ans au Service du travail obligatoire (le sinistre STO qui réquisitionnait pour les demandes allemandes de main-d’œuvre), témoigne (sous serment) :

Mon chef, qui, pendant deux ans, procéda au commissariat à la lutte contre le chômage, a accompli des besognes de résistance reconnues, telles que la création de centres d’accueil occultes pour les prisonniers évadés, telles que la création de centres d’accueil pour les Belges démobilisés, telles, surtout, que la création de chantiers ruraux, qui, pour la plupart, devaient ultérieurement, devenir des maquis”…

” Mon chef, dis-je, voit dans la conjoncture le moyen, d’une part, d’éviter l’intronisation de fonctionnaires risquant d’être voués à la déportation ; d’autre part, au contraire, le moyen de mettre en place des fonctionnaires dévoués, de nous connus, susceptibles de résister dans toute la mesure du possible, au départ des jeunes gens en Allemagne “…

” Mieux, par un contre-ordre plus audacieux encore, on suspend la réquisition massive des israélites pour leur éviter un sort particulièrement odieux, qui les emmenait chez Todt et de chez Todt, Dieu sait où ! “…

…” Je peux affirmer que par des moyens dilatoires, par des remises successives, par des sursis prolongés, par un débat constant, permanent, avec les autorités allemandes des offices de placement, voire par des astuces dangereuses dans certains cas, les agents du S.T.O., ont sauvé des dizaines et des dizaines de milliers de Français “…

…” En bref…je citerais ce chiffre : pour une période allant de février 1944 à avril 1944, c’est-à-dire pour une période de quatre mois, les Allemands avaient exigé de façon la plus impérieuse et la plus menaçante – ils étaient nerveux à cette époque- un contingent de 293 000 hommes pour la seule Zone Sud. Or, sur ces 293 000 hommes, 11 000 seulement sont partis, et, il faut le noter, sur ces 11 000, il y avait 5 000 volontaires “…

…” Dans ces conditions, étant donné que sur 80 de nos délégués régionaux et départementaux, 40 ont été arrêtés, 3 ont été fusillés, nombre d’autres sont morts en Allemagne, où ils ont été déportés, étant donné que toutes les grandes entreprises de la Zone nord et de la Zone sud faisaient appel à nos services, étant donné que nombre de personnalités avaient recours à nos moyens de protection, peut-on admettre que seuls les organismes officiels français n’aient pas été au courant de notre activité ? “…P 379/80.

Vu du droit, Pétain n’est pas antisémite

Déposition de M Jardel :

…” Enfin, je voudrais citer un dernier fait, qui se passe en juin ou juillet 1943, je n’ai pas un souvenir très exact de la date. On en a d’ailleurs déjà parlé dans de précédentes dépositions. Les Allemands demandent avec vigueur la dénationalisation collective des Juifs qui ont été nationalisés depuis 1936 ou 1937. Ils ont même préparé un projet de loi. La question vient au conseil des ministres. Le conseil ne se prononce pas. Alors, le Maréchal, pour que le refus soit certain et immédiat, évoque lui-même la question. Une note est rédigée, qu’il signe, pour les Allemands dans laquelle il refuse catégoriquement la dénaturalisation. Cette note, d’ailleurs, a été remise aux Allemands à Paris.

Très longtemps, pendant plusieurs mois, les Allemands ont demandé à plusieurs reprises de reprendre la question. Ils ont même menacé le Maréchal d’arrêter ses amis israélites de Paris ; je crois qu’ils l’ont fait pour une des personnes. Jamais le Maréchal n’a signé. J’ai terminé. ” P 386

Déposition de M Lavagne :

” J’ai vu également le Maréchal, et cela était d’ailleurs conforme à mes propres sentiments, se montrer toujours extrêmement tolérant. Il y avait chez lui aucune espèce de sentiment de haine pour aucun Français quel qu’il soit. Quand ont lui parlait d’un franc-maçon qui méritait d’être dédouané, il ne s’y montrait jamais opposé. De même pour les questions juives, je l’ai toujous vu marquer d’une façon très nette ses sentiments. On peut signaler à ce sujet que Xavier Vallat était mal avec les Allemands et qu’en février 1942 son remplacement a été demandé, le général Bridoux est venu le dire. Lorsque Darquier de Pellepoix est arrivé- je n’ai pas assisté à la réunion, mais lui a été fait (sic) par le Maréchal, qui lui a dit :” Je suis content de vous voir; j’espère que vous réussirez là où Vallat n’a pas réussi; il n’a pas assez défendu les Juifs “. Evidemment, Darquier de Pellepoix ne s’attendait pas à cela.

Une autre fois, j’ai entendu le Maréchal traiter Darquier de Pellepoix publiquement de tortionnaire …

…” En ce qui concerne ces déportations de Juifs on a d’abord résisté, mais on a fini par céder dans le courant de juillet, puis on a tout à fait stoppé en septembre; le Président Laval, après une grosse tension, ayant refusé de continuer. Quand j’ai parlé de ces déportations au Maréchal, il a montré des sentiments d’indignation et de douleur extrême, il m’a dit : ” Tout cela, il faudra le réparer dès leur départ. “…

” Toutes les fois d’ailleurs que nous avons pu protéger un Juif, même en le faisant passer en Espagne, nous l’avons fait. Quand un Français risquait d’être pris par les Allemands, le rôle du cabinet du Maréchal a toujours été de le protéger. ” P 391.

Et encore, et encore, et encore! Le lecteur aura noté que toutes ces dépositions sont à décharge. Il semble juste, pour une fois, de rétablir l’équilibre face à ceux qui hurlent sans rien connaître de cette histoire. Votre serviteur aussi ignorait bien des choses, et l’on m’accordera le mérite d’avoir cherché à savoir pour comprendre. S’informer pour avoir une opinion.

Vu du droit, le doute profite toujours à l’accusé

Que savait-on en juillet 1945, du gouvernement de Vichy totalement ostracisé et plus encore, par ceux de Londres, des communications, des entretiens, des archives d’un état qui fonctionnait, si l’on ose dire, à peu près normalement pour un pays occupé par le vainqueur ?

Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ; tous ces témoignages, qui peut les trier ? Ou l’on prend tout, ou l’on jette tout. Notre temps est habile à faire la (mauvaise) part des choses, et trier la bonne et la mauvaise information, ce qui ne fait que de la mauvaise censure (Y-en-a-t-il de la bonne ? ), de la propagande ou de la désinformation. Et n’est pas très courageux devant les faiseurs d’opinion, la communauté des faussaires et des menteurs dénoncés par Péguy.

Que dire d’un étrange pouvoir régalien que s’octroie bien librement le chef d’un gouvernement provisoire bien fragile malgré une certaine légitimité ? Le Général se voit déjà souverain d’une peine capitale qu’il réclamera pour accorder ensuite sa grâce. Grâce terriblement ambiguë, entre la pression politique des ultras et la conscience d’un procès spectacle. Qui condamnent tout autant la grâce comme la peine. Seul le droit est absent de ce spectacle.

Considérant l’ensemble de ces éléments, il est juste et équitable de déclarer ce procès nul et non avenu, aucun élément de preuve n’étant clairement établi, à rebours de nombreux témoignages qui permettent un doute raisonnable sur la culpabilité de l’accusé, contre des éléments plus que raisonnables quant à la résistance de l’accusé à l’occupant allemand.

Le doute profitant toujours à l’accusé, et faute de procès équitable, sur un plan strictement juridique, il convient de déclarer le Maréchal Pétain innocent des chefs d’accusation de trahison, haute trahison, collaboration ou intelligence avec l’ennemi, ainsi que de l’accusation d’antisémitisme, étayée par aucun fait ou doctrine précis.

Ainsi la communauté française des Cathos laïcs, citoyens engagés au service du bien commun et de l’intérêt général de notre patrie, concernée au premier chef par ce procès, déclare en leur âme et conscience nuls et non avenus les différents procès de la période dite de “l’Épuration”.

Contraires au droit et à une juste défense des accusés, et déclare que tous les condamnés doivent être rétablis dans leur honneur et dans leurs droits faute de procès équitables. Il appartiendra à l’histoire de chercher l’exactitude qui conduit à la vérité sur ces évènements, et au citoyen soucieux de paix nationale et de pardon de tourner la page de cette histoire tragique.

Que les contradicteurs s’expriment sur des faits étayés et documentés. La page n’est pas encore tournée, il convient maintenant de le faire, et non pas fermer des plaies pour en ouvrir de nouvelles qui ne profitent qu’aux ennemis et aux diviseurs des Français.

Hubert LENGLET décembre 2018.

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